JO / entreprise : qu’est-ce qui nous rassemble ?
Les JO s’invitent dans nos villes, dans la vie des populations et celle des entreprises, qu’elles soient investies dans l’organisation ou seulement spectatrices. Cela nous a donné envie d’explorer les similitudes existantes entre ces deux mondes. En effet, le parallèle entre le monde du sport et celui de l’entreprise n’est pas une nouveauté. Nombreux sont les intervenants lors de teambuilding ou de conventions qui sont d’anciens athlètes ou coachs issus du monde du sport.
Alors, qu’est-ce qui légitimise cette parole ? Comment le sport résonne-t-il en entreprise ? En quoi la recherche de performance dans le sport correspond-elle à celle dans les organisations ?
D'équipe...
Les équipes de sportifs ou celles qui entourent les athlètes de sport individuel et les équipes en entreprise ont des objectifs communs.
Dans le sport, la recherche de la performance peut se traduire par l’objectif de gagner une compétition ou d’améliorer des performances individuelles et/ou collectives. De même, une équipe en entreprise travaille ensemble pour atteindre des buts communs tels que la réalisation de projets, l’augmentation d’un chiffre d’affaires ou de parts de marché ou le développement d’innovations…
Pour atteindre les objectifs, la dynamique d’équipe et la cohésion sont cruciales dans les deux cas. Une bonne communication, la confiance mutuelle et un esprit d’équipe fort permettent à chaque membre de l’équipe de performer au mieux de ses capacités. Les activités de teambuilding sont courantes dans les deux environnements pour renforcer cette cohésion.
Mais en entreprise comme dans le sport, au-delà de ces notions liées au collectif, la première conviction est que la base de la performance passe par avoir les meilleurs au sein de son équipe, recruter les talents identifiés dans leur domaine. De ce fait, “la guerre des talents” existe aussi bien dans les deux mondes…
... de Talent
Le talent, se définit comme une aptitude naturelle ou acquise dans un domaine particulier. Donc en sport comme en entreprise, le talent est indéniablement un atout précieux.
Ainsi, dans les deux cas, les dirigeants mettent tout en œuvre pour attirer et recruter ceux considérés comme les meilleurs, au prix parfois d’une surenchère qui n’a plus rien d’objectif.
Une fois le précieux talent recruté, acquis, est-ce que c’est, pour autant, une condition sine qua none pour l’entreprise comme pour l’entraîneur du niveau de performance qui va en découler ?
Est-ce que si j’aligne mes talents, j’ai bien la garantie de la performance ? Le “1 + 1” est-il égal à 2 ou à 3 ?
Il s’agit là de créer un collectif au service d’une vision commune et pas seulement, de juxtaposer des talents aussi bons soient-ils. Comment vont-ils « jouer » ensemble, quelle va être la cohésion d’équipe ? Vont-ils raisonner collectif au profit de l’objectif commun ou individuel ? Est-ce que la performance attendue, espérée, sera au rendez-vous ?
Pour s’assurer de l’équilibre du collectif, il est un dernier élément indispensable à prendre en compte : celui de l’égo. Cette perception de soi qui, dans le sport comme au sein d’une organisation, est souvent gonflée par la reconnaissance des autres et la réussite personnelle. Un ego sain peut être bénéfique, car il peut renforcer la confiance en soi et la motivation. L’égo peut pousser les individus à persévérer face aux défis et à ne pas abandonner facilement, ce qui peut être un atout pour l’équipe dans les moments difficiles. Enfin, cet égo boosté sera forcément, une aide pour surmonter les échecs et aider à se remettre rapidement sur pied.
A contrario, un ego surdimensionné peut devenir problématique. Il peut entraîner une attitude arrogante, une résistance à la critique constructive et un manque de collaboration, qui sont tous des obstacles potentiels à la performance optimale. Il peut amener certains à monopoliser l’attention et la parole, voire imposer des décisions sans tenir compte de l’opinion des autres.
Alors quel est l’ingrédient déterminant pour créer les conditions de la performance ?
... ou de Leadership ?
La performance est donc le résultat d’un équilibre délicat entre divers facteurs, y compris le talent, l’effort, la persévérance, et l’attitude. Que ce soit dans le monde sportif comme dans celui de l’entreprise, c’est finalement l’entraîneur qui aura le rôle de chef d’orchestre. Ses capacités à leader, à partager la vision, à donner du sens, à encourager… vont être essentielles et déterminantes pour l’atteinte de la performance.
Si la similitude est évidente, il ne faut toutefois pas oublier une différence significative entre le manager et l’entraîneur : la pluralité et la diversité des profils à prendre en compte dans la construction d’une équipe performante.
Les équipes d’entreprise doivent souvent composer avec une grande diversité de compétences, d’âges, de cultures et de niveaux d’expérience, ce qui peut enrichir la dynamique de l’équipe mais aussi présenter des défis uniques. Dans le sport, bien que la diversité existe, les membres d’une équipe partagent généralement un niveau de compétences plus homogène et une culture d’équipe plus uniforme.
Bien que le talent ait une partie d’inné tout comme le leadership, il n’en reste pas moins que pour garantir l’atteinte des objectifs et la performance, il est indispensable pour chacun, pour l’entreprise et pour l’équipe sportive, de continuer à le cultiver. En effet, le talent sans effort, discipline et développement continu peut rapidement stagner, voire se réduire comme peau de chagrin, diminuer, être dépassé….
Investir dans le développement continu des talents favorise un environnement motivant et épanouissant. Chacun se sent valorisé et soutenu dans sa croissance professionnelle, ce qui renforce l’engagement et la loyauté envers l’entreprise ou l’équipe sportive. Cela contribue également à la rétention des talents, car le salarié comme le sportif sont plus susceptibles de rester dans une entreprise ou équipe qui investit dans leur développement personnel et professionnel.